Vers une RSE effective
« Le greenwashing ne lavera pas votre linge sale », avons-nous coutume de dire à nos clients !
Ce qui revient en termes plus philosophiques à la pensée de Friedrich Hegel, pour qui la vertu d’une conscience morale est une conscience agissante, dotée d’effectivité.
Transposer ce concept d’effectivité à une démarche RSE, revient à considérer le caractère de ce qui effectif, c’est-à-dire qui produit un effet réel, dont on remarque les effets – idéalement positifs dans le cas présent – sur les acteurs, les parties prenantes et les « matières ou flux prenants » oserions-nous dire, telles que les réserves d’énergie ou les émissions de CO2.
Comment s’organiser alors pour s’assurer de l’effectivité de sa démarche RSE, au-delà de la publication de ces indicateurs ESG (Environnement, Social et Gouvernance) dans un rapport annuel ou un document d’enregistrement universel bien rédigé ?
De la pertinence des enjeux…
La première approche est de réaliser une étude d’impacts en mesurant ou projetant ses activités à horizon court et long terme en vue de bien identifier ses impacts réels, voire les externalités produites car il ne s’agirait pas de s’atteler à la réduction de la consommation d’eau si l’enjeu est dérisoire ou de développer une mécanique extravagante de plans de succession tant que vous n’êtes pas capable d’attirer les talents.
La réalisation d’une étude de matérialité permet de hiérarchiser les enjeux économico-financiers, environnementaux, sociaux et sociétaux au regard des ambitions de l’entreprise, collectivité ou territoire considérés, versus les attentes de ses parties prenantes.
Cette matrice permet de croiser les perceptions internes en abscisse (collaborateurs, managers, codir, board) et les attendus externes, celles des parties prenantes (clients, usagers, fournisseurs…), en ordonnée sur l’importance des enjeux. Ce qui soit dit en passant permet un véritable temps fort d’intelligence collective et de prospective, les attendus et perceptions de chacune des parties prenantes créant parfois des scénarios surprenants.
…À l’identification d’une zone de consensus effective
La position des enjeux sur la matrice permet d’une part d’identifier les enjeux RSE et d’en pondérer leur importance relative. À noter l’espace matriciel que nous qualifions de Zone de consensus effective qui centralise les enjeux de RSE les plus pertinents à explorer et à piloter au regard d’attentes concordantes, alignées sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) de l’ONU.
Ajoutons qu’une matrice de matérialité performante nécessite d’être régulièrement actualisée et challengée par l’actualité – i.e. les risques de ruptures énergétiques – ou par de nouvelles parties prenantes entrantes.
Pour affiner l’impact climat, réaliser un bilan carbone et mesurer son empreinte carbone avec notre partenaire privilégié permet de définir, mettre en œuvre et engager vos équipes autour d’actions les plus effectives pour le climat.
Notre Centre Études & Data (CED – Groupe Alpha) analyse par IA les publications, en vue notamment de la réalisation de benchmark sectoriel ou de concurrence, et concourt à affiner l’analyse par nos experts des meilleures pratiques effectives sectorielles en matière de RSE.
Notre accompagnement vise à engager les équipes autour de l’effectivité de la RSE
Études d’impacts, matrice de matérialité, bilan carbone, alignement aux Objectifs de Développement Durable, comparaison sectorielle, sont autant de pratiques sur lesquelles Sémaphores vous accompagne pour s’assurer de votre zone de consensus effective, gage de la pertinence de vos enjeux RSE, en phase initiale ou de maturité de votre démarche.
Autant de pratiques à maîtriser rapidement avant d’appréhender le principe de double matérialité, un des socles de la réglementation CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui renforce les objectifs de finance durable de la Communauté Européenne, largement prônée par l’European Financial Reporting Advisory Group (EFRAG) en charge d’élaborer des standards de reporting ESG.
Cette double matérialité visera à étudier les impacts de l’environnement sur l’entreprise et, nouvel exercice, ceux de l’entreprise sur son environnement.
Gageons que ce principe de double matérialité, pierre angulaire de la future CSRD, renforcera les exigences actuelles en matière de reporting extra-financier, obligeant les assujettis à produire de solides études d’impacts.
Dans notre prochain article, nous évoquerons comment accroître l’effectivité du déploiement de votre démarche RSE grâce à une approche systémique d’itération et un pilotage embarquant vos parties prenantes, en vue d’accroître la concordance entre les intentions et les accomplissements, permettant de factualiser l’effectivité de votre démarche.