Les grands enjeux qui gravitent autour de la nouvelle convention collective de la métallurgie pour les entreprises de la branche
L’avènement de la nouvelle convention collective de la métallurgie marque un changement majeur pour les entreprises de la branche. Le 1er janvier 2024, la nouvelle convention collective va se substituer aux 78 conventions collectives actuellement en vigueur et devra être appliquée par l’ensemble des entreprises du secteur de la métallurgie. Cet évènement marque un tournant historique pour les entreprises adhérentes et impulse une nouvelle dynamique à un système conventionnel vieux d’un demi-siècle. La nouvelle convention collective de la métallurgie remet à plat l’ensemble des normes, dont la classification professionnelle de près de 1,5 million de salariés de la branche. Un chantier considérable qui concerne 42 000 entreprises.
À travers ces nombreux chapitres, la nouvelle convention collective de la métallurgie aborde plusieurs thèmes tels que :
- La formation et l’évolution professionnelle
- La santé et la sécurité au travail
- Le dialogue social et la représentation des salariés
- Le temps de travail et la rémunération
Aujourd’hui, l’enjeu pour les entreprises est de se préparer à l’adoption des dispositions de cette nouvelle convention sereinement pour les salariés et les employeurs.
Les grandes étapes de la classification pour vous accompagner dans cette nouvelle démarche
Le processus de classification est composé de deux grandes étapes.
La première étape a pour objectif de formaliser le référentiel emploi de l’entreprise, propre à chaque entreprise :
- Identifier les emplois
- Décrire les emplois
- Communiquer les fiches emplois aux salariés concernés
Cette étape permet de recenser et cartographier les emplois, elle est essentielle au travail de classification et constitue le socle de l’ensemble du processus. La description des emplois consiste à rendre compte du travail réel au travers des activités significatives.
La seconde phase permet d’évaluer les emplois, c’est-à-dire d’affecter chaque emploi dans sa classe et dans son groupe grâce au référentiel d’analyse et selon les 6 critères classants retenus par la convention collective, commun à toutes les entreprises et unique pour l’ensemble des salariés.
Rappelons que ce nouveau système de classification permet de classer les emplois d’une entreprise et, n’a pas pour vocation d’évaluer les salariés individuellement.
Les changements induits par la mise en place de cette nouvelle classification : préparer les chantiers à venir
Pour les entreprises de la branche de la métallurgie, il est important d’anticiper dès à présent les conséquences que pourrait générer la mise en place de cette nouvelle classification. Selon les entreprises et en fonction des outils et démarches en cours, la mise en place d’un nouveau référentiel emploi peut soulever de nombreuses questions car il ne s’agit pas, selon nous d’un projet RH mais bien d’un projet d’entreprise.
Si dans l’absolu, cette nouvelle classification n’a pas vocation à créer une révolution dans l’organisation de l’entreprise, elle peut être l’occasion de se réinterroger sur au moins 4 chantiers RH :
- La GEPP
- La politique d’évaluation et de promotion
- La politique de rémunération
- Les processus RH
À titre d’illustration, concernant, la GEPP (Gestion Prévisionnel des Emplois et des Compétences) qui vise, rappelons-le, à anticiper les besoins d’emplois, d’effectifs et de compétences à court, moyen et long terme, il paraît assez évident que le gros travail d’actualisation du référentiel Emploi aura permis à certaines entreprises d’avoir une cartographie aboutie des emplois. Il serait alors dommage de s’arrêter en chemin ! Il pourrait être opportun de compléter cela par l’identification notamment :
- Des parcours professionnels
- Des passerelles emplois
- Des dispositifs de mobilité professionnelle
- …